L’université Bordeaux-Montaigne reste au cœur d’un mouvement de contestation qui ne faiblit pas.
Réunis en assemblée générale mercredi 2 avril, plusieurs centaines d’étudiants ont voté pour la reconduction du blocage du campus, poursuivant une mobilisation entamée depuis plusieurs semaines contre les coupes dans le budget de l’enseignement supérieur.
Sur les quelque 500 participants recensés, 370 ont voté pour le maintien du blocage, contre une centaine d’opposants. Une nouvelle assemblée générale est d’ores et déjà prévue lundi 7 avril à 12h30. Elle devra décider de la suite à donner au mouvement.
Ce bras de fer s’inscrit dans un contexte plus large de tensions autour du financement des universités françaises. À Bordeaux-Montaigne, les étudiants dénoncent la suppression de postes, la dégradation des conditions d’étude et l’incertitude qui plane sur les recrutements à venir.
« Il ne s’agit pas d’un caprice, mais d’une réponse à un effondrement progressif de nos moyens, mais aussi un meilleur encadrement des dérives sexistes », résume une étudiante en licence de philosophie.
La direction de l’université, quant à elle, tente de maintenir un équilibre délicat. Si elle dit comprendre l’inquiétude des étudiants, elle s’alarme aussi des conséquences pratiques du blocage sur le bon déroulement des examens, le calendrier administratif et le versement des aides sociales.
Le président de l’établissement, Alexandre Péraud, a notamment mis en garde contre « les blocages prolongés qui pourraient pénaliser les plus fragiles parmi les étudiants ». Des discussions ont été entamées, mais jusqu’ici, aucun accord concret n’a émergé.
En attendant, les cours restent largement suspendus dans plusieurs bâtiments du campus. Et à l’approche des partiels de fin de semestre, la pression monte.