Apple se retrouve une nouvelle fois dans l’œil du cyclone.
Accusée d’avoir survendu les capacités de son intelligence artificielle « Apple Intelligence », la firme californienne fait désormais face à des plaintes officielles de la part de consommateurs mécontents.
En ligne de mire : des fonctionnalités promises à grand renfort de communication, mais absentes lors de la sortie des derniers iPhone.
L’affaire a commencé à faire du bruit en Corée du Sud, où l’association de consommateurs Seoul YMCA a saisi la Commission de la concurrence. Elle reproche à Apple d’avoir vanté des outils d’intelligence artificielle inédits — intégrés à Siri et censés être disponibles dès la sortie de l’iPhone 16 — alors que ceux-ci ont été largement retardés. Selon l’organisation, les publicités mettant en avant ces nouveautés auraient été discrètement retirées une fois les retards confirmés, sans que l’entreprise ne communique clairement auprès du public.
Outre-Atlantique, une plainte collective a été déposée à San Jose, en Californie. Là encore, les plaignants dénoncent des pratiques commerciales trompeuses. Ils estiment qu’Apple a volontairement induit les consommateurs en erreur en laissant entendre que son nouvel assistant intelligent serait pleinement opérationnel au lancement du produit. Résultat : des clients auraient déboursé plus de 1000 dollars pour un appareil dont les fonctionnalités mises en avant n’existent tout simplement pas encore.
En France aussi, la grogne monte. Plusieurs observateurs pointent du doigt un décalage grandissant entre les promesses marketing d’Apple et la réalité des produits livrés. Alors que l’iPhone 16 n’a pas bénéficié d’une révolution matérielle notable, la marque avait misé gros sur l’intelligence artificielle pour justifier son prix élevé et créer l’effet de nouveauté. Problème : ces outils dopés à l’IA ne sont toujours pas disponibles, plusieurs mois après le lancement du téléphone.
Cette affaire est mise en exergue dans un contexte de surveillance accrue des géants de la tech par les autorités de la concurrence, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis. Ces dernières multiplient les enquêtes sur les pratiques publicitaires, les abus de position dominante et la protection des consommateurs.
