Au petit matin de ce vendredi, le calme est revenu sur le campus de Pessac. Après vingt jours de mobilisation étudiante, l’Université Bordeaux Montaigne a mis un terme au blocage qui paralysait ses locaux, en recourant à une intervention des forces de l’ordre.
Le président de l’établissement, Alexandre Péraud, a officialisé cette décision dans un communiqué publié dans la foulée de l’opération.
La contestation, initiée à la fin du mois de mars, dénonçait les restrictions budgétaires imposées à l’université, et en particulier à ses filières en sciences humaines et arts. En toile de fond, une réduction significative des dépenses de fonctionnement, couplée à une baisse des investissements, a nourri l’inquiétude d’une partie du corps étudiant. Malgré plusieurs discussions internes et appels au dialogue, les négociations n’ont pas suffi à désamorcer le mouvement.
Face à la persistance du blocage et à l’approche des examens, la présidence a choisi de trancher. Ce vendredi 11 avril, à l’aube, les forces de l’ordre ont procédé au déblocage des bâtiments, mettant fin à une occupation qui divisait de plus en plus la communauté universitaire. Selon l’administration, cette décision s’est appuyée sur de nombreux courriers et motions transmis par les départements et composantes de l’université, qui exprimaient leur lassitude.
La direction de Bordeaux Montaigne assure vouloir maintenir l’ouverture au dialogue, tout en réaffirmant la nécessité de garantir la continuité des activités pédagogiques. Si l’opération de ce matin signe un retour à la normale sur le plan logistique, le débat de fond sur les moyens accordés à l’enseignement supérieur, lui, semble loin d’être clos pour les étudiants.