Face au harcèlement scolaire présumé auquel sont victimes de nombreux élèves de l’École Élémentaire “Centre 1” au Bouscat (Gironde), la directrice Caroline Coletta se retrouve prise en étau entre la colère des parents d’élèves, et l’inaction du Rectorat de Bordeaux.
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Depuis son entrée au pouvoir, l’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et nouvellement premier Ministre Gabriel Attal, avait fait du harcèlement scolaire une priorité.
Des moyens ont rapidement été mis en place pour dénoncer les harceleurs au sein même de certains établissements français, et ainsi soulager ces milliers de jeunes en souffrance silencieuse, et dont parfois les vies ne tiennent plus qu’à un fil.
Au Bouscat, la situation dans l’enceinte de l’école Centre 1 est devenue préoccupante.
Des parents se plaignent que leurs enfants sont victimes de harcèlement scolaire, mais jusqu’à présent rien ne bouge auprès de l’équipe pédagogique (violence physique, verbale, racket et menaces de mort). Quand les incivilités ne se produisent pas pendant les heures d’école, elles débordent sur le soutien scolaire et entraînent un climat d’insécurité pour les élèves.
Bastien (nom d’emprunt) est un garçon très loin d’être timide, pourtant, plus les années passent, plus il devient quelqu’un d’autre. Bastien doit se contenir pour ne pas répondre aux provocations incessantes de son agresseur, quitte à recevoir des coups ou des copeaux dans l’œil.
Son harceleur que nous nommons ici Nabil pour préserver son anonymat, est un autre enfant de l’école “Centre 1”, et dont le profil a déjà été repéré par l’équipe éducative. Celui-ci fait l’objet de nombreux signalements, mais malgré ses paroles et ses gestes qui vont à l’encontre du règlement scolaire, aucune mesure sérieuse n’a été prise depuis des années.
Dans le règlement intérieur de l’école, il est néanmoins stipulé qu’un élève qui crache, jette des projectiles, insulte un camarade ou devient violent envers lui, aura des sanctions disciplinaires. À la troisième notification adressée par courrier à ses parents, Nabil aurait donc dû être sanctionné, mais il n’en est rien.
Le banc des victimes de Nabil continue de s’allonger à Centre 1, et la crainte de se faire frapper grandit dans la cour de récréation.
La directrice Mme Colletta, essaye de rassurer en annonçant que des mesures vont être prises contre Nabil, mais les parents d’élèves redoutent qu’il faille attendre jusqu’à la rentrée scolaire de septembre 2024 pour qu’elles soient mises en pratique. Forçant les enfants à continuer d’endurer un calvaire quotidien à Centre 1.
Mais que fait le Rectorat?
Du côté de l’Académie de Bordeaux, un échange avec la direction de l’école Centre 1 notifié par l’adjointe au Directeur Académique Chargée au premier degré Valérie Ragaleux, avait eu lieu fin 2022, mais depuis, aucun retour.
A ce jour, Nabil continue de harceler impunément ses camarades de classe, et les autres élèves de l’école. Les parents des victimes espèrent que cet article sera porté à la connaissance du maire Patrick Bobet, pour que des mesures soient prises avec effet immédiat.
Quant aux parents du harceleur, sa mère est une habituée du bureau de la directrice Caroline Coletta. Dans le déni, le comportement de la maman devient presque aussi agaçant que celui de son fils.
Indicateur de position sociale (IPS)
Comment lutter contre le harcèlement scolaire?
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Si de nouveaux parents d’élèves sont concernés par ce problème de harcèlement scolaire à Centre 1, merci de nous envoyer vos témoignages en écrivant à presse@bulletinbordelais.eu
Complément d’enquête
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