L’affaire remonte à l’été dernier, dans la petite commune de Tizac-de-Lapouyade, au nord de la Gironde. Une employée municipale, tout juste titularisée, a été révoquée pour avoir détourné des fonds publics à des fins personnelles.
En charge d’une carte bancaire destinée aux achats de fonctionnement, l’agente aurait effectué une série de dépenses sans rapport avec son activité professionnelle. Selon la commune de Tizac-de-Lapouyade, les prélèvements indus se seraient étalés sur plusieurs semaines, pour un total avoisinant les 6 000 euros.
L’alerte a été donnée en septembre, lorsque le maire s’est aperçu de l’absence de la carte alors que l’employée était en congés. Des vérifications ont ensuite été menées dans différents commerces, avec le soutien d’images de surveillance qui ont permis de relier certains paiements à l’utilisation du véhicule personnel de l’intéressée.
Le conseil de discipline s’est prononcé en faveur d’une révocation, entérinée par le maire en décembre. La fonctionnaire évincée a tenté de faire annuler la décision, avançant notamment des critiques sur les méthodes de preuve utilisées.
Le tribunal administratif de Bordeaux, dans un jugement daté du 23 mars, a confirmé la légitimité de la sanction. Il a estimé que les manquements étaient suffisamment graves pour justifier la rupture du lien statutaire, même en l’absence d’antécédents.