Moins d’un mois après le passage dévastateur du cyclone Chido (Mayotte) territoire français de l’océan Indien, fait face à une nouvelle alerte avec l’approche du cyclone Dikeledi.
L’île a été placée en alerte rouge depuis samedi 22h locales, le 11 janvier 2025, en prévision d’une dégradation majeure des conditions météorologiques.
Une population inquiète et marquée par Chido
Pour les 320 000 habitants de Mayotte, les souvenirs du cyclone Chido sont encore frais. Le 14 décembre 2024, Chido a laissé une île en ruines : 39 morts, plus de 5 000 blessés, et des milliers de logements endommagés ou détruits. Alors que l’archipel commence à peine à se reconstruire, l’annonce de l’arrivée de Dikeledi suscite une anxiété générale.
Les habitants redoutent une nouvelle vague de destruction.
« Nous venons tout juste de réparer notre maison. Si un autre cyclone frappe, nous n’aurons plus rien », confie Amina, mère de trois enfants vivant à Kawéni, l’un des quartiers les plus touchés par Chido.
Les craintes des Mahorais sont décuplées par les avertissements météorologiques : des pluies torrentielles, des vents violents atteignant 100 km/h en rafales, et un risque de submersion marine sont attendus.
Mesures renforcées pour faire face à Dikeledi
Après l’expérience tragique de Chido, les autorités locales ont pris des mesures préventives renforcées. Les évacuations préventives ont été ordonnées dans les zones les plus vulnérables, et 79 centres d’hébergement d’urgence ont été mis en place à travers l’archipel. Une attention particulière est portée aux personnes âgées, aux enfants et aux familles vivant dans des habitations précaires.
Des stocks d’équipements de secours, de vivres et d’eau potable ont été préparés dans les principaux centres logistiques. De plus, des équipes de secours et de réparation sont prêtes à intervenir dès que les conditions le permettront.
« Nous avons tiré les leçons de Chido et nous faisons tout pour minimiser les pertes humaines et matérielles », a déclaré le préfet François-Xavier Bieuville.
Recommandations et solidarité locale
Les autorités appellent la population à une vigilance maximale. Il est demandé aux habitants de rester à l’abri, de préparer des réserves d’eau et de nourriture, et de suivre les consignes des services météorologiques.
Malgré les craintes, la solidarité s’organise. Dans les quartiers, les voisins s’entraident pour renforcer les maisons avec des planches, des sacs de sable et d’autres matériaux de fortune. Les associations locales jouent un rôle crucial en sensibilisant les familles et en distribuant des kits d’urgence.
Alors que Mayotte est encore en phase de reconstruction après Chido, l’arrivée de Dikeledi risque d’aggraver la situation. Les écoles et les infrastructures hospitalières, déjà fragiles, pourraient subir de nouveaux dégâts, compliquant encore davantage le retour à une vie normale.
Mayotte est à un moment critique. La capacité de l’île à surmonter cette nouvelle épreuve dépendra non seulement des efforts locaux, mais aussi de l’aide nationale et internationale. En attendant, la priorité reste la sécurité des habitants face à cette nouvelle tempête imminente.