Université Bordeaux Montaigne : le blocage prolongé jusqu’au 28 février, mais la mobilisation s’essouffle

Le campus de Pessac restera bloqué au moins jusqu’au 28 février. C’est la décision prise par l’assemblée générale étudiante ce lundi, confirmant la reconduction du mouvement initié il y a une semaine.

La Reine des Reynettes

Pourtant, l’enthousiasme des premiers jours semble retomber, et syndicats comme administration s’interrogent sur la suite du mouvement.

Depuis le 20 février 2025, les bâtiments de l’Université Bordeaux Montaigne sont largement inaccessibles, contraignant les enseignants à basculer vers des cours en ligne et repoussant certaines évaluations. La semaine dernière, le mouvement semblait encore rassembler, mais les effectifs présents lors des AG et des piquets de grève ont chuté ces derniers jours.

“On voit bien qu’on est moins nombreux, beaucoup d’étudiants sont déjà rentrés chez eux ou commencent à décrocher”, admet une étudiante mobilisée en licence de lettres.

Du côté des syndicats étudiants, on reconnaît que la dynamique s’affaiblit.

“Le blocage a permis d’alerter, mais on sent que ça ne pourra pas durer éternellement. Il faut qu’on réfléchisse à d’autres formes d’action pour maintenir la pression”, confie un représentant de Solidaires Étudiant·es.

Plusieurs pistes sont évoquées, comme des rassemblements en ville ou des actions plus symboliques sur le campus.

Une administration qui veut tourner la page

L’université, de son côté, espère un retour rapide à la normale. Dans un communiqué diffusé lundi soir, la présidence a regretté cette prolongation, tout en appelant au dialogue.

“Nous respectons le droit de mobilisation, mais nous devons aussi garantir un accès aux cours et aux examens”, écrit Alexandre Péraud, le président de l’université.

L’administration rappelle par ailleurs que les vacances universitaires débuteront dès le 1er mars, ce qui pourrait marquer la fin naturelle du mouvement.

En attendant, la fermeture complète du campus a été actée par l’université à partir du 28 février au soir jusqu’au 10 mars, une décision initialement justifiée par des raisons budgétaires et énergétiques. Un hasard de calendrier qui pourrait bien accélérer la fin du blocage.

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