Un militant de La France Insoumise a été agressé sur le campus de Sciences Po Bordeaux dans la nuit du 18 au 19 février.
Les députés Mathilde Feld et Loïc Prud’homme dénoncent une attaque menée par des militants d’extrême droite et réclament des mesures pour mettre un terme à ces violences.
Une agression en marge des blocages étudiants
D’après plusieurs témoignages, le jeune militant, âgé de 25 ans, a été pris à partie par trois individus cagoulés alors qu’il se trouvait à proximité des bâtiments de l’établissement. Il aurait été violemment frappé avant que ses agresseurs ne prennent la fuite. Une plainte a été déposée.
L’incident s’est déroulé alors que plusieurs universités bordelaises, dont Sciences Po et Bordeaux Montaigne, sont le théâtre de blocages et d’occupations étudiantes. Les mobilisations, lancées contre les coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur et la recherche, ont déjà été marquées par des tensions entre manifestants et opposants.
Des députés LFI saisissent le préfet
Dans un communiqué conjoint, les députés insoumis Mathilde Feld et Loïc Prud’homme dénoncent une attaque « perpétrée par des individus liés à l’extrême droite » et appellent l’État à réagir fermement. Ils ont officiellement saisi le préfet pour demander des mesures contre ces violences et une enquête approfondie sur les auteurs des faits.
« Depuis plusieurs semaines, nous assistons à une multiplication des actes de violence contre les militants progressistes et les étudiants engagés. Il est inacceptable que des groupuscules d’extrême droite puissent agir en toute impunité », déclarent-ils.
Un climat de tensions sur les campus bordelais
Cette agression s’inscrit dans un contexte tendu. Depuis le début des mobilisations, plusieurs incidents ont été signalés, notamment des menaces et des intimidations envers des étudiants impliqués dans les blocages. Des mouvements antifascistes locaux accusent des groupes d’extrême droite d’avoir infiltré le campus pour s’en prendre aux manifestants.