L’agression d’un jeune homme de 20 ans, survenue le vendredi 21 février aux abords du collège Claude-Massé à Ambarès-et-Lagrave, a rapidement mobilisé les forces de l’ordre.
La victime, visée en raison de son orientation sexuelle – réelle ou supposée –, a été prise à partie par un groupe de mineurs. Après avoir été hospitalisée, elle a obtenu une incapacité totale de travail (ITT) de trois jours.
L’enquête confiée aux gendarmes d’Ambarès, épaulés par les enquêteurs de la brigade de recherches (BR) de la compagnie de Bouliac, a permis d’identifier rapidement les auteurs présumés. Sept adolescents, résidant entre Ambarès-et-Lagrave et Saint-Vincent-de-Paul, ont été identifiés comme ayant joué un rôle dans cette attaque.
Des investigations efficaces et des aveux en garde à vue
Les enquêteurs n’ont pas tardé à remonter jusqu’aux suspects. Grâce aux témoignages et aux éléments recueillis, les sept jeunes ont été arrêtés le mardi 25 février. Placés en garde à vue, ils auraient reconnu leur implication dans les faits, selon une source proche du dossier.
Parmi eux, quatre ont été présentés au parquet des mineurs à l’issue de leur garde à vue. Trois sont directement soupçonnés d’avoir porté des coups à la victime. Ils devront répondre de violences aggravées en raison de trois circonstances particulières : l’agression en réunion, la motivation homophobe et le fait que les faits se soient déroulés aux abords d’un établissement scolaire.
Une vidéo qui aggrave la situation judiciaire
Le quatrième mineur poursuivi dans cette affaire est une jeune fille. Elle ne serait pas intervenue physiquement lors de l’agression, mais a filmé la scène avant de la diffuser sur les réseaux sociaux. Ce geste, loin d’être anodin, a des conséquences judiciaires lourdes.
Comme l’a rappelé le procureur de la République, enregistrer et partager une vidéo d’une agression est assimilé à un acte de complicité.
« Le fait d’enregistrer et de diffuser les images d’une agression rend la personne complice des faits de violence », a-t-il précisé.
À ce titre, la jeune fille encourt les mêmes sanctions que les trois auteurs présumés des coups.
