Dans les ruelles du quartier Saint-Paul Grosse Cloche, le climat se tend entre les commerçants de proximité et la mairie de Bordeaux.
En cause : un règlement de circulation qui restreint les créneaux de livraison aux heures matinales, entre 6h et 11h. Une mesure qui, sur le papier, s’applique à tous… sauf à certains.
Depuis plusieurs mois, des autorisations spécifiques permettent à des livreurs affiliés à de grandes plateformes d’e-commerce de continuer leurs tournées bien au-delà de l’heure limite. Une situation que dénoncent les acteurs locaux, pour qui cette entorse s’apparente à un passe-droit en faveur des géants du numérique. Entre deux livraisons, ils peinent à comprendre pourquoi leurs propres fournisseurs doivent se plier à une contrainte horaire plus stricte.
Face à cette grogne croissante, la municipalité a indiqué vouloir mettre fin à cette inégalité. Le but étant de faire respecter les mêmes règles à tous les opérateurs logistiques, sans exception, dans un souci d’équité et de tranquillité pour les riverains. Le sujet, éminemment sensible dans un centre-ville en quête de respiration, promet encore de susciter des remous dans les prochaines semaines.
