Deux hommes viennent d’être condamnés à Bordeaux pour leur implication dans un réseau de revente de drogues. Le dossier, nourri de surveillances poussées, a révélé des éléments troublants. Les enquêteurs ont mis au jour plusieurs lieux de stockage, des produits stupéfiants en grande quantité, et des sommes d’argent considérables.
Tout commence en décembre dernier, lors d’un banal contrôle en gare d’Agen. Les policiers repèrent un passager avec plusieurs milliers d’euros en liquide. En le suivant jusqu’à Bordeaux, ils découvrent un échange suspect et la présence de cocaïne. Rapidement, les soupçons se resserrent autour de Nabil Karoun, déjà sous surveillance électronique, et de son entourage. La voiture, les téléphones, les allées et venues : tout est passé au crible pendant plusieurs semaines.
Des perquisitions menées fin mai permettent de découvrir plusieurs caches, dont un appartement à Floirac contenant cannabis, cocaïne, munitions et près de 100 000 euros en espèces. Un complice, Rudy Erpeldinger, est arrêté dans un hôtel. Moins chargé, il n’en est pas moins poursuivi dans le cadre de l’enquête sur un trafic plus large, présumé implanté autour du secteur gare.
Le tribunal correctionnel de Bordeaux a rendu son jugement ce mercredi 30 juillet. Karoun écope de cinq ans ferme. Son coaccusé, de trente mois. Tous deux restent incarcérés. Malgré les condamnations, le réseau complet n’a pas été démantelé et les éventuels fournisseurs restent hors de portée des autorités.