Crise politique en Indonésie : colère populaire et répression policière, après un incident mortel à Jakarta

Un décès lors d’un mouvement de contestation à Jakarta a mis le feu aux poudres. Les rassemblements, amorcés de façon pacifique il y a une semaine, se sont rapidement durcis. Le climat est désormais explosif, avec des blocages et une économie bousculée. Le gouvernement tente de contenir la situation sans parvenir à calmer la rue.

Tout est parti d’un affrontement entre forces de sécurité et manifestants devant le Parlement. Dans la confusion, un conducteur de deux-roues a trouvé la mort, percuté par un véhicule officiel. Cet incident a cristallisé la colère d’une population déjà excédée par les privilèges accordés aux élus et par une situation sociale dégradée.

Crise politique en Indonésie : colère populaire et répression policière, après un incident mortel à Jakarta
©BBC

Depuis, la contestation s’est étendue au-delà de la capitale. Des universités ont suspendu leurs cours, plusieurs entreprises ont fermé leurs portes et des centaines de personnes ont été interpellées. Les associations locales dénoncent une répression jugée excessive et demandent la libération immédiate des détenus.

Les répercussions se font sentir jusque sur les marchés financiers : la devise nationale a décroché et la bourse a terminé la semaine dans le rouge. La méfiance gagne les investisseurs, inquiets de l’instabilité.

Crise politique en Indonésie : colère populaire et répression policière, après un incident mortel à Jakarta
©AFP

Arrivé récemment au pouvoir, le chef de l’État Prabowo Subianto se retrouve confronté à son premier test politique d’envergure. Il a annoncé une enquête interne et tenté de calmer les tensions en annulant certaines mesures contestées. Mais sur le plan sécuritaire, le ton reste ferme, avec une volonté affichée de maintenir l’ordre coûte que coûte.

La contestation, qui avait commencé comme une mobilisation étudiante et syndicale, a pris une ampleur nationale. Les revendications se mêlent désormais à une défiance profonde envers les institutions, dans un pays où le chômage des jeunes et les inégalités alimentent une colère de plus en plus difficile à canaliser.

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