Sous la masse grise de la base sous-marine, un nouveau chapitre s’ouvre autour de son toit promis au solaire. Le sujet, hautement symbolique, dépasse l’énergie pour devenir un terrain de confrontation politique.
La première tentative a déraillé : l’entreprise désignée pour équiper la toiture de panneaux a sombré financièrement, victime de la faillite de sa maison mère. Ce contretemps a suffi pour que l’opposition accuse la municipalité de naviguer à vue, tandis que le maire maintient que la transformation verra bien le jour.
Profitant de la brèche, Bordeaux ensemble avance sa propre vision. Leur plan : couvrir l’ensemble de la toiture, soit 36 000 m², d’un vaste dispositif solaire en verre et cellules monocristallines. Le projet inclurait une activité d’agriculture urbaine et prétend générer vingt emplois permanents.
Chiffrage annoncé : environ 500 000 euros d’investissement. Les projections parlent de recettes annuelles comprises entre 1,7 et 5 millions d’euros selon les rendements, un modèle bien plus ambitieux que la version réduite actuellement envisagée.
À l’approche du scrutin municipal de mars 2026, cette bataille de projets dépasse largement la technique. La majorité en fait un emblème de sa stratégie climatique, l’opposition y voit surtout la preuve d’annonces non suivies d’effets.