Un kinésithérapeute bordelais s’est retrouvé face aux juges pour des irrégularités massives dans sa facturation. L’affaire, déclenchée par la Caisse primaire d’assurance maladie, met en lumière des montants considérables jugés indus.
Selon l’organisme, la majorité des dossiers examinés comportaient des anomalies : prestations non justifiées, ajouts d’actes hors prescriptions et mentions modifiées. Le préjudice global est évalué à près de 700 000 euros, dont une partie résulte d’une extrapolation statistique contestée par la défense.
Le parquet a requis six mois de prison avec sursis, deux ans d’interdiction d’exercer et la saisie des avoirs gelés, représentant l’équivalent de la somme estimée. L’avocate du praticien dénonce toutefois une méthode d’évaluation reposant sur un échantillon réduit, jugeant injuste de généraliser les conclusions tirées d’une portion limitée de dossiers.
La CPAM, de son côté, soutient que le système repose sur une confiance réciproque et rappelle que la facturation repose sur un principe de loyauté. Le tribunal correctionnel de Bordeaux a mis sa décision en délibéré au 27 octobre.