Les délais pour accéder au permis de conduire atteignent des records en Gironde. Entre listes d’attente interminables et absence de solutions rapides, élèves comme professionnels se retrouvent dans une impasse.
Dans la métropole bordelaise, certains aspirants conducteurs doivent patienter plus de six mois avant d’obtenir une date d’examen. Cette attente prolongée entraîne des dépenses imprévues : heures de pratique supplémentaires, frais annexes et parfois nécessité de repousser projets personnels ou stages. L’impact se fait sentir particulièrement chez les étudiants et jeunes actifs, dont la mobilité reste suspendue à un calendrier incertain.
Les structures de formation dénoncent une organisation incapable de répondre au volume actuel de demandes. Faute d’un nombre suffisant d’examinateurs, la machine tourne au ralenti et les mesures ponctuelles prises jusqu’ici sont jugées largement insuffisantes. Le recours à du personnel temporaire n’a pas permis de stabiliser la situation ni d’assurer la qualité attendue des évaluations.
Face à cette saturation, les écoles de conduite et les inspecteurs se mobilisent. Ils ont entamé un mouvement de grève pour exiger une refonte du système. Parmi leurs propositions : allonger le parcours de formation obligatoire et surtout renforcer rapidement les effectifs en charge des épreuves pratiques.
Leur objectif est double : garantir aux candidats un passage plus fluide vers l’examen et rétablir des conditions de travail soutenables pour les formateurs comme pour les évaluateurs. Selon eux, seule une politique volontariste et durable peut mettre fin à cette situation de blocage.
Un rendez-vous est déjà fixé avec le cabinet du Premier ministre. Les discussions devraient permettre d’évaluer les marges de manœuvre, qu’il s’agisse de recrutements massifs, d’ajustements réglementaires ou d’un changement profond dans la gestion des plannings. Les acteurs de la filière espèrent enfin des engagements concrets pour sortir d’une crise devenue structurelle.