La justice girondine connaît un sérieux raté. Début octobre, une session de cour d’assises a dû être annulée, faute de magistrat disponible pour la présider. Une situation rare, mais qui démontre la fragilité du fonctionnement des assises déjà saturées.
Le départ programmé d’un président vers une autre juridiction était connu depuis l’été, mais son remplacement n’a pas été assuré à temps. La vacance de ce poste a obligé la cour d’appel à réorganiser son calendrier. Or, les sessions sont rares et la priorité est donnée aux affaires avec accusés incarcérés, ce qui a relégué au second plan des dossiers pourtant attendus depuis des années.
Cette annulation a repoussé plusieurs procès sensibles, dont celui d’une affaire criminelle de 2019, ainsi que deux dossiers de violences sexuelles impliquant des mineurs. Les familles et parties civiles, déjà confrontées à de longs délais, voient encore l’échéance s’éloigner. Pour elles, l’attente se prolonge sans visibilité sur une nouvelle date.
Avocats et magistrats alertent depuis longtemps sur l’allongement des délais, conséquence directe d’un système sous tension.