La cour d’assises de la Gironde est entrée ce 28 mars dans la phase décisive du procès de Mounir Boutaa, jugé pour l’assassinat particulièrement atroce de son ex-épouse, Chahinez Daoud, brûlée vive en pleine rue à Mérignac en mai 2021.
Au terme de plusieurs jours d’audience, le ministère public a requis la peine maximale.
La peine maximale, soit la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans, a été requise contre l’accusé. L’avocate générale, Cécile Kauffmann, a évoqué un acte d’une violence extrême, qu’elle a décrit comme une « volonté d’extermination » mûrie avec préméditation, marqué par une détermination froide et un acharnement sans relâche à détruire sa victime.
À cette peine s’ajoutent des mesures complémentaires : un retrait total de l’autorité parentale, une interdiction définitive de port d’arme, ainsi qu’un suivi sociojudiciaire de dix ans avec obligation de soins. Le ministère public a dressé le portrait d’un homme dangereux, manipulateur et animé d’une volonté de destruction ciblée, bien au-delà d’un simple passage à l’acte.
Le verdict est attendu dans la soirée.