Bernos-Beaulac : les opposants à la LGV reprennent racine : « L’espoir renaît depuis la décision sur l’A69 »
Crédit: Françoise Kolenc

Sous les frondaisons du Ciron, à Bernos-Beaulac, la résistance s’organise.

La Reine des Reynettes

Samedi 22 mars, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour dire non à la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse-Dax. Un week-end militant, festif et familial, ponctué de balades naturalistes, de débats publics et d’ateliers de grimpe d’arbres pour les enfants, en partenariat avec le Groupe national de surveillance des arbres.

Derrière les sourires et l’ambiance conviviale, la détermination est intacte. La vallée du Ciron, classée zone Natura 2000, est considérée par les collectifs comme un symbole des territoires sacrifiés sur l’autel du béton. Et si ce week-end est particulier, c’est que dans toutes les conversations revient une même décision : celle du tribunal administratif de Toulouse, qui a récemment annulé l’autorisation environnementale du chantier de l’autoroute A69, entre Toulouse et Castres.

« Cette victoire juridique nous redonne de la force », témoigne une membre d’un collectif girondin.

« Ce jugement reconnaît que l’intérêt général ne peut être invoqué à la légère pour détruire des milieux naturels. »

Bernos-Beaulac : les opposants à la LGV reprennent racine : « L’espoir renaît depuis la décision sur l’A69 »

Les organisateurs ont compté entre 500 et 700 participants sur l’ensemble du week-end baptisé « Le Printemps du Ciron », un rendez-vous désormais régulier qui marque la montée en puissance de la mobilisation contre ce projet ferroviaire à grande vitesse, soutenu par l’État et la SNCF. Pour les collectifs, les alternatives existent : moderniser les lignes existantes, améliorer les dessertes régionales, réorienter les financements vers le train du quotidien.

« On veut des trains accessibles, utiles, qui desservent les territoires. Pas une LGV pour gagner 20 minutes entre Bordeaux et Toulouse, au prix de 14 milliards d’euros et de la destruction de zones humides, déclare un manifestant. »

Plusieurs recours juridiques sont encore en cours, notamment contre les autorisations environnementales délivrées pour les Aménagements Ferroviaires au Sud de Bordeaux (AFSB), considérés comme les premiers jalons du grand projet. Portés par des avocats, des associations et des riverains, ces dossiers pourraient eux aussi connaître un sort similaire à celui de l’A69.

En attendant, les arbres de la vallée du Ciron accueillent les enfants venus s’initier à l’escalade douce.

« On grimpe pour mieux protéger », sourit un animateur du Groupe de surveillance.

Et dans le bruissement des feuilles, les militants se prennent à rêver.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

weddingdj33
Publicité
Bulletin Bordelais ®
error: