Six personnes seront jugées début juillet par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour des faits d’une rare violence. L’affaire, qui a failli basculer aux assises, soulève de lourdes questions sur la protection des adultes vulnérables.
Les prévenus — cinq hommes et une femme âgés d’une vingtaine d’années — sont poursuivis pour avoir infligé des violences graves, en réunion, à un jeune homme présentant un handicap mental. Ce dernier, décrit comme particulièrement influençable, aurait été pris pour cible à son domicile à Blanquefort, en Gironde, durant plusieurs semaines en 2024.
Parmi les accusations, des privations prolongées, des agressions physiques répétées et des humiliations qui auraient duré près de deux semaines. Le signalement initial évoquait des actes de torture, mais la juge d’instruction a retenu une qualification moins lourde au terme de l’enquête. Le parquet, lui, reste attentif à l’ampleur des souffrances subies.
L’un des principaux mis en cause admet une partie des faits, tout en contestant les violences les plus extrêmes. Son avocate prévoit de demander une atténuation des responsabilités. De son côté, la victime, désormais suivie de près par les services sociaux, sera représentée à l’audience en tant que partie civile.

