Blaye : Edwige Diaz s’attaque aux subventions associatives, la riposte s’organise
Crédit : AFP

Les discours de vœux sont souvent l’occasion pour les élus de revenir sur leur action et d’annoncer leurs priorités pour l’année à venir.

La Reine des Reynettes

À Saint-Martin-Lacaussade, Edwige Diaz a choisi une autre approche. La députée RN de Gironde a dénoncé l’attribution de subventions publiques à certaines associations humanitaires, en particulier SOS Méditerranée, qui affrète des navires pour secourir les migrants en détresse. Cette prise de position s’inscrit dans la ligne idéologique du Rassemblement National, qui milite depuis plusieurs années pour une redéfinition des priorités budgétaires locales et nationales, en limitant le financement des organisations engagées dans la solidarité internationale.

Dans les jours qui ont suivi, la réaction du monde associatif ne s’est pas fait attendre. Christian Cursol, président d’Afoulki, une association blayaise de coopération avec les femmes marocaines, a exprimé son indignation face à cette remise en cause du rôle des ONG. Depuis la province d’Essaouira, où il se trouvait en mission, il a dénoncé une vision politique qu’il juge en décalage avec les réalités locales et les besoins des territoires.

Une stratégie politique assumée

Ce n’est pas la première fois qu’Edwige Diaz cible les subventions publiques versées aux associations engagées dans l’aide aux migrants ou dans la coopération internationale. Réélue dès le premier tour en juin 2024, la vice-présidente du RN s’impose comme une figure montante du parti en Nouvelle-Aquitaine. Son positionnement est clair : imposer dans le débat local la question de l’utilisation des fonds publics, en la présentant comme un choix entre solidarité internationale et priorités nationales.

Ce type de discours, largement repris par les élus du RN à l’échelle nationale, vise à nourrir une polarisation sur l’action des collectivités locales. Certaines, sous pression de la droite et de l’extrême droite, ont d’ailleurs déjà revu leur politique de subventions. Le cas de la Gironde, où le Conseil départemental maintient son soutien à SOS Méditerranée, cristallise ce débat.

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