Un chantier de nouveaux logements sociaux pour étudiants aux Bassins à flot est à l’arrêt.
Un coup de frein provoqué par une révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU), visant à renforcer les mesures contre les risques d’inondation. Une adaptation nécessaire, selon la mairie, mais qui complique sérieusement la donne pour les promoteurs.
Au-delà des obstacles administratifs, un autre élément a ravivé les tensions : un panneau installé par un propriétaire mécontent. Sur cet affichage, il fustige les nouvelles contraintes qui, selon lui, freinent inutilement la construction. Un message qui n’a pas tardé à faire réagir la municipalité, dénonçant une “mauvaise foi” et rappelant l’importance des mesures de prévention.
Avec sa proximité immédiate de la Garonne, le secteur des Bassins à flot est classé en zone à risque. La ville de Bordeaux a donc choisi de renforcer la réglementation, imposant aux projets immobiliers des ajustements pour limiter leur vulnérabilité aux inondations. Mais ces nouvelles exigences ont un prix : des coûts qui grimpent et des délais qui s’allongent.
Parmi les projets impactés, celui de 51 logements étudiants à loyer modéré, qui devait voir le jour dans les prochains mois. Désormais, aucune date de livraison n’est fixée, et l’incertitude s’installe, au grand dam des futurs occupants.
Un panneau qui divise
C’est dans ce contexte qu’un propriétaire, touché par ces évolutions réglementaires, a décidé de marquer le coup. Sur un panneau bien visible, il critique ouvertement les choix de la mairie et dénonce des “entraves bureaucratiques” qui, selon lui, paralysent le développement du quartier.
Une prise de position qui a immédiatement fait réagir l’Hôtel de Ville. Pour la municipalité, il ne s’agit pas d’entraver la construction, mais d’adapter les projets aux enjeux climatiques et de sécurité. Un nécessaire compromis entre urbanisation et protection des habitants, selon les élus.