L’alerte avait été donnée un matin de mai dans les rues de Bordeaux. Une femme visiblement agitée, armée, avait suscité l’inquiétude de plusieurs témoins. Ce mardi 15 juillet, elle comparaissait devant la justice.
Âgée de 39 ans, elle était sortie dans la rue avec une hache, une corde et de l’alcool inflammable. Lors de son arrestation, son alcoolémie dépassait les 2 grammes. Quelques heures plus tôt, elle avait envoyé des messages glaçants à son compagnon, avec qui elle partageait un quotidien instable dans un véhicule, sous RSA. Ce dernier, excédé, avait évoqué des mois d’emprise, de coups, d’insultes et une fracture de la mâchoire subie en janvier.
À l’audience, la prévenue a reconnu l’ensemble des faits. Elle a parlé d’un engrenage destructeur marqué par la précarité, les substances, et des tensions devenues insoutenables. L’enquête révèle également des éléments préoccupants concernant son attrait pour une idéologie extrémiste, visible jusque sur l’arme qu’elle portait.
Le tribunal correctionnel l’a condamnée à un an d’emprisonnement avec sursis probatoire. Elle devra suivre un accompagnement psychologique et n’a plus le droit d’entrer en contact avec son ancien compagnon. Elle a été remise en liberté dans la soirée.
