Le campus de Bordeaux Montaigne à l’arrêt. Face à un blocage tendu initié lundi matin, la présidence de l’université a tranché : l’établissement sera fermé administrativement ce mardi 25 et mercredi 26 mars. Un choix exceptionnel, qui traduit la montée des tensions sur le site de Pessac.
Dans une déclaration rendue publique en début de semaine, puis précisée le lendemain, le président de l’Université Bordeaux Montaigne, Alexandre Péraud, tire le signal d’alarme. Face à une impasse persistante, il annonce la mise à l’arrêt quasi totale de l’établissement pour les journées du 25 et 26 mars. Seuls les services essentiels – rémunérations, sécurité et sûreté – continueront à fonctionner. L’ensemble de la communauté universitaire, étudiants comme personnels, est concerné par cette suspension d’activité.
Dès l’aube lundi, plusieurs bâtiments ont été barricadés. Des chaises, des tables, du mobilier universitaire : tout a été réquisitionné pour bloquer les accès. L’évacuation a été rapide, le blocage méthodique. En quelques heures, les cours ont été interrompus, les services fermés, les couloirs désertés.
L’origine du mouvement : une Assemblée Générale étudiante qui dénonce, entre autres, la réforme du système universitaire et la précarité croissante des étudiants. Malgré plusieurs tentatives de médiation, la direction affirme n’avoir trouvé « aucun terrain d’entente » avec les représentants mobilisés. La présidence parle d’un climat tendu, d’un épuisement général et d’un dialogue rompu.
En conséquence, les bibliothèques universitaires resteront également closes. Seul le Centre de ressources Montaigne de l’IUT et de l’IJBA maintiendra ses horaires habituels.