Un procès hors du commun s’est ouvert à Bordeaux autour d’une affaire d’arnaque particulièrement retentissante. Une institutrice et son ancien compagnon y répondent d’accusations liées à une fausse maladie inventée durant plusieurs années.
Entre 2019 et 2024, plus de 80 000 euros ont été rassemblés via plusieurs cagnottes en ligne, censées financer un traitement lourd contre une prétendue leucémie. L’argent, issu de dons de centaines de personnes, a en réalité servi à des dépenses personnelles allant d’achats de biens de consommation à des voyages.
Les enquêteurs ont mis en évidence la fabrication de documents médicaux falsifiés et des mises en scène de séjours hospitaliers. L’affaire a pris une dimension plus marquante encore lorsque la prévenue a également affirmé que son enfant souffrait d’un cancer, accentuant ainsi la supercherie.
Au tribunal, le ministère public a requis une peine de prison avec sursis. L’ex-mari, à l’origine des collectes mais affirmant avoir agi sans se douter de la manipulation, est lui aussi poursuivi. Le jugement a été renvoyé à la fin octobre.
