Un trentenaire Bordelais a été reconnu coupable d’avoir alimenté le milieu local en substances de synthèse. Son activité était directement liée à la mort d’un quinquagénaire retrouvé chez lui en avril 2024 dans une affaire de Chemsex.
Originaire d’Algérie et installé en France sans papiers depuis 2014, il s’était constitué une clientèle régulière dans la métropole. Les enquêteurs ont retracé plusieurs années de revente de produits psychoactifs, jusqu’à établir son rôle dans l’approvisionnement de la victime.
Ce décès s’ajoute à une vague d’overdoses survenues à Bordeaux au printemps dernier, dont plusieurs mortelles. Les investigations ont confirmé qu’il figurait parmi les principaux fournisseurs de ce milieu clandestin.
Ce jeudi 21 août, le tribunal correctionnel l’a condamné à quatre ans d’emprisonnement ferme, assortis d’une interdiction définitive de séjour en France pendant dix ans. Il est par ailleurs mis en examen dans une seconde affaire d’homicide involontaire, ouverte après un autre décès survenu dans la ville.
C’est quoi le Chemsex ?
Le chemsex désigne des soirées où la consommation de drogues de synthèse est directement associée aux rapports sexuels, le plus souvent entre hommes, dans un cadre festif et prolongé. Les participants utilisent des produits chimiques puissants pour accroître l’endurance, l’excitation et désinhiber les comportements, ce qui entraîne des prises répétées sur plusieurs heures, voire plusieurs jours. Cette pratique, apparue dans les grandes métropoles européennes il y a une dizaine d’années, s’est progressivement diffusée et inquiète aujourd’hui les autorités sanitaires, en raison du risque élevé d’overdoses, de dépendances rapides et d’infections sexuellement transmissibles.