Chamadelle : un couple se bat pour rouvrir l’épicerie-bar du village
Crédit : illustration

À Chamadelle (Gironde), l’épicerie-bar locale est bien plus qu’un simple commerce : c’est le cœur battant du village.

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Seul point de vente dans un rayon de 10 kilomètres, il offre aux habitants un lieu de rencontre et de convivialité essentiel au maintien du lien social.

Jennifer Carniel-Vernet, cuisinière de formation, souhaite renouer avec le secteur de l’hôtellerie-restauration qu’elle avait quitté pour élever ses deux enfants.  Elle a décidé de se lancer dans “un métier passion”. Lorsque l’opportunité de reprendre l’épicerie de Chamadelle s’est présentée, cela lui est apparu comme une évidence.

Avec son mari Damien, Jennifer envisage d’aménager le bâtiment de 220 mètres carrés pour y intégrer une épicerie, un bar et une salle destinée initialement au stockage, avec l’ambition d’y installer ultérieurement une cuisine. Le couple prévoit également de réintroduire les services de PMU, presse et Française des Jeux, tout en proposant des prestations supplémentaires telles que point relais, dépôt de pain et organisation d’animations comme des concerts. Jennifer souhaite également collaborer avec l’école locale, à l’image de l’ancienne épicerie.

Le projet Kawa Shop : un commerce de proximité repensé

Le commerce, baptisé Kawa Shop, serait ouvert tous les jours de 8h à 13h puis de 15h à 20h, avec une possible fermeture le mercredi matin dédiée aux livraisons à domicile pour les personnes âgées ne pouvant se déplacer. Jennifer serait présente en permanence, tandis que Damien la rejoindrait en complément de son emploi dans le BTP.

Souhaitant préserver l’indépendance de l’épicerie-bar, Jennifer refuse toute franchise. Son objectif est de proposer des produits de première nécessité tout en travaillant avec des producteurs locaux, renforçant ainsi le tissu économique de la région.

Un dossier bloqué par des obstacles administratifs

Cependant, le couple fait face à des obstacles dans le processus de reprise. Les démarches entamées en septembre dernier stagnent en raison de l’absence de bilan financier du propriétaire actuel, qui avait récupéré le commerce après son divorce et laissé l’affaire en suspens. Sans documents comptables, convaincre les banques devient complexe. Pour pallier cette difficulté, Jennifer a lancé une cagnotte en ligne afin de réunir les 20 000 euros nécessaires au rachat du fonds de commerce.

Malgré ces défis, la communauté locale soutient activement le projet. La mairie a donné son accord pour le futur bail, et le propriétaire actuel réserve l’exclusivité de la reprise à Jennifer et Damien. Les habitants manifestent également leur impatience quant à la réouverture du commerce, témoignant de l’importance de ce lieu pour le village.

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