La question de la surveillance aérienne refait surface à Bordeaux. Ce samedi 13 septembre, la justice administrative a déclaré que le préfet n’avait pas apporté de garanties suffisantes pour justifier l’usage de drones.
Saisi en urgence, le tribunal a estimé que l’arrêté préfectoral autorisant trois jours de captation d’images au-dessus d’une grande partie de l’agglomération ne reposait pas sur des données concrètes. Les risques de débordements liés au meeting du Rassemblement national étaient évoqués, mais sans éléments chiffrés ni précisions tangibles.
Le juge a aussi pointé deux excès majeurs : un périmètre trop large, couvrant bien au-delà du site du rassemblement, et une durée disproportionnée, incluant même des réunions privées du parti. Autant d’arguments jugés insuffisants pour porter atteinte à la vie privée des habitants.
Cette suspension n’a pas empêché la préfecture de réagir. Un nouvel arrêté a été pris, recentrant la surveillance sur une seule journée et sur deux zones précises de Bordeaux, afin d’encadrer le meeting sans dispositif généralisé.