La Dune du Pilat, joyau naturel de la côte aquitaine, est le théâtre d’une érosion continue qui modifie son profil emblématique.
Les données récentes de l’Observatoire de la Côte de Nouvelle-Aquitaine révèlent des transformations notables.
En mai 2022, le point culminant de la dune a été mesuré à 102,4 mètres, soit une diminution de 1,8 mètre par rapport à l’année précédente. Cette mesure représente l’altitude la plus basse enregistrée depuis 2009.
Une érosion différenciée selon les secteurs
L’érosion affecte la dune de manière inégale. La partie nord subit un recul moyen du pied de dune de 4 mètres par an, phénomène exacerbé par les tempêtes hivernales. En revanche, les sections centrale et sud demeurent relativement stables, avec une érosion faible ou quasi inexistante.
Un déplacement vers l’est
Outre la perte d’altitude, la dune se déplace progressivement vers l’est, empiétant sur la forêt adjacente. Ce mouvement est principalement dû à l’action des vents dominants d’ouest, qui transportent quotidiennement des millions de grains de sable. Entre 2021 et 2022, le sommet de la dune s’est déplacé d’environ 20 mètres en direction du sud-est.
Les dimensions de la dune fluctuent au fil des ans. En 2017, elle atteignait une hauteur de 110,5 mètres, tandis qu’en 2018, elle culminait à 106,6 mètres, soit une perte de 3,9 mètres en un an.
Face à ces transformations, les experts soulignent l’importance de surveiller l’évolution de la dune pour anticiper les impacts potentiels sur l’environnement et les infrastructures locales. La Dune du Pilat, avec ses 2,9 kilomètres de longueur et 616 mètres de largeur, demeure un site d’exception, mais sa préservation nécessite une attention constante.