Ce mardi 25 février, la nouvelle Chambre d’agriculture de la Gironde a été officiellement installée après les élections professionnelles qui ont renouvelé sa composition.
Si la Coordination Rurale est sortie en tête du scrutin, elle s’est retrouvée minoritaire face à une alliance de ses adversaires, qui lui a finalement barré l’accès à la présidence.
Les élections aux chambres d’agriculture, organisées tous les six ans, permettent aux agriculteurs de choisir leurs représentants dans cet organisme clé, chargé d’accompagner le développement agricole local. Cette année, en Gironde, la liste menée par la Coordination Rurale (CR) a obtenu le plus grand nombre de voix dans le collège des chefs d’exploitation, frôlant les 37 %. C’est un résultat significatif pour ce syndicat qui défend une agriculture plus indépendante et qui s’oppose régulièrement aux orientations portées par la FNSEA, syndicat dominant au niveau national.
Cependant, malgré cette première place, la Coordination Rurale ne dispose pas d’une majorité suffisante pour gouverner seule. Les chambres d’agriculture sont composées de représentants issus de plusieurs collèges (exploitants, salariés, propriétaires fonciers, syndicats agricoles, etc.), et les équilibres internes jouent un rôle majeur dans l’attribution des postes-clés.
Un jeu d’alliances qui change la donne
Face à la CR, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA), qui ont obtenu un score légèrement inférieur mais restent bien implantés, ont décidé de s’unir. Grâce à l’appui d’autres représentants, cette coalition a pu rassembler une majorité au sein de l’assemblée et ainsi prendre le contrôle de la présidence.
Ce scénario est fréquent dans ces élections professionnelles : avoir le plus grand nombre de voix ne suffit pas si l’on ne parvient pas à rassembler d’autres soutiens. En s’organisant, les syndicats historiques ont donc réussi à conserver la direction de la Chambre d’agriculture girondine.
