Le budget 2025 du département de la Gironde a été voté. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne passera pas inaperçu : 106 millions d’euros de moins que l’an dernier.
Un trou d’air budgétaire qui oblige la collectivité à revoir ses priorités et à tailler dans les dépenses, quitte à bousculer sérieusement le quotidien de nombreux Girondins.
Premiers touchés : les collèges. Certains chantiers de rénovation sont gelés, d’autres repoussés aux calendes grecques. Du côté des syndicats enseignants, la pilule ne passe pas.
« On a déjà du mal à faire cours dans des bâtiments vieillissants, alors si en plus les rénovations passent à la trappe… », souffle une professeure dans le Médoc.
Autre secteur sous tension : l’emploi associatif. Des structures d’aide à domicile, d’insertion ou d’animation pour les jeunes craignent de perdre une partie importante de leurs financements.
« On emploie 14 personnes. Si la subvention départementale baisse, c’est simple, on ne pourra pas garder tout le monde », alerte une responsable d’association à Langon.
Les transports, eux aussi, trinquent. Certaines lignes interurbaines seront moins bien desservies, des projets d’amélioration du réseau sont mis en pause. Pour les habitants des zones rurales ou mal connectées à la métropole bordelaise, cela risque de compliquer encore un peu plus les déplacements du quotidien.
Face à ces critiques, le Département se défend. L’équipe majoritaire parle d’un « budget sous contraintes », marqué par la hausse des dépenses sociales et la baisse des recettes de fonctionnement.