La situation devient épineuse, et les langues se délient jusque dans les groupes de discussion, concernant la situation à l’école élémentaire Centre 1 au Bouscat (Gironde).
Suite à l’article intitulé “Le Bouscat : impuissante face au harcèlement scolaire, la directrice de Centre 1 provoque la colère des parents d’élèves” d’autres parents dont les enfants sont scolarisés à Centre 1, se sont renseignés auprès de leur progéniture pour savoir si eux aussi sont des victimes de Nabil, et comme le dit le proverbe “La vérité finit toujours par sortir de la bouche des enfants”.
La victime n’est plus Bastien, mais une petite fille qui s’appelle Léa (Nom d’emprunt). Quant au harceleur présumé, nous continuons de l’appeler Nabil.
Est-ce que des mesures concrètes ont été prises?
Nous avons invité la direction de l’école Centre 1 à revenir vers nous afin d’échanger plus en profondeur sur les soupçons de harcèlement scolaire, mais pour l’heure la direction n’y a pas donné suite.
Dans le cadre de notre investigation, nous avons donc poursuivi l’enquête pour essayer de faire la lumière sur ces évènements, et répondre à des questions posées par de nouveaux parents d’élèves.
Par ailleurs, nous avons appris que la direction de Centre 1 a pris des dispositions pour essayer de résoudre le problème “Nabil”, cependant il semble que les méthodes employées par l’école soient discutables, et font qu’en réalité le harceleur est aussi une victime, mais à un degré différent que Léa et les autres élèves de l’école.
Quel est le contexte scolaire du harceleur présumé?
Sous couvert de méthodes pédagogiques et disciplinaires, Nabil entre désormais en premier dans sa classe et en ressort en dernier. Un peu à la manière d’une personne extrêmement isolée qui ne doit pas se mélanger avec les autres élèves.
Afin d’éviter que les incidents continuent de se produire, l’équipe éducative a mis Nabil sous cloche.
Cet enfant colérique et en conflit constant, a perdu beaucoup de libertés dans l’enceinte de l’école. Sa situation nécessite visiblement qu’une source extérieure et qualifiée, lui vienne aussi en aide, et on se demande si une place en classe ULIS ne serait pas mieux pour envisager sa réintégration, et l’apprentissage des règles de vie en communeauté.
Il est interdit à Nabil d’approcher les élèves des classes de CE2, et pendant les temps de pause, il est souvent isolé par l’équipe scolaire. Les incidents que provoque ce garçon à Centre 1, se déroulent sous forme d’épisodes avec des périodes plus calmes, et d’autres plus tumultueuses. L’école vit donc au gré des émotions d’un gamin hors de contrôle.
Du point de vue de la direction, Mme Caroline Coletta refuse catégoriquement d’admettre que Nabil est un harceleur, et s’accroche fermement au fait que si Nabil attaque régulièrement plusieurs élèves, la définition du mot “Harceleur” ne lui convient pas.
Grâce à des parents d’élèves qui communiquent avec le Bulletin Bordelais dans le cadre de cette enquête de presse, nous avons reçu un document de Centre 2 ( l’école d’en face), où la définition de harcèlement contredit gentiment les dires de Mme Coletta.
Les échanges entre parents d’élèves sont nombreux, et la plupart saluent le fait que notre précédent article met en évidence des vérités devenues difficiles à cacher. D’autres parents mettent l’accent sur une probable rétention d’information, et une très mauvaise gestion du conflit, qui dure depuis déjà trop longtemps. Certains élèves victimes d’agression physiques et verbales de la part de Nabil, le sont depuis le CP. Les agréssions visent les filles et les garçons.
Au cours de cette enquête, nous avons découvert que les victimes de Nabil n’ont peut-être pas obtenu de soutien psychologique à l’école. En matière de “harcèlement scolaire” ou de “violences répétées” le préjudice moral causé est très important.
Des passages auprès du psychologue ou référent santé de l’établissement auraient pu contribuer à aider les victimes.
En résumé
La directrice Madame Coletta continue de mener la barque d’un établissement retoqué sur le banc des derniers exemples en matière de gestion des conflits, et malgré elle, son manque de réactivité indique une carence dans l’écoute apportée aux victimes.
Faisant partie du “premier dégré” la directrice d’établissement de cette école élémentaire ne dispose pas de tous les outils qui permettent d’expulser Nabil. De fait, les parents d’élèves des victimes vont peut-être devoir serrer les dents, jusqu’à ce que leurs enfants entrent dans une école du second degré (collège).
Espérons que nos deux articles permettent de lancer le débat sur l’ouverture d’une cellule de soutien pour libérer la parole des élèves de Centre 1, et que Nabil soit mieux pris en charge.
En date du 17 mai 2024, il a été porté à notre connaissance que la mairie du Bouscat est mobilisée, et travaille conjointement avec la direction de Centre 1 pour résoudre la situation sur les soupçons de harcèlement dans cette école.
En qualité d’enquêteur pour Le Bulletin Bordelais, nous avons trouvé utile d’analyser la situation sous l’angle du harceleur présumé. Et malgré les découvertes contrastées par une direction scolaire qui filtre les informations pour ne pas créer un tollé, on peut retenir que la directrice est complètement dépassée par la situation.
Tant que l’Académie de Bordeaux ne lui donnera pas de meilleurs moyens pour redresser la situation, il est difficile de tenir Mme Coletta pour seule responsable dans le calvaire quotidien qu’endurent Nabil et ses victimes à l’école Centre 1.