Le musée d’Aquitaine fait peau neuve et rouvre le 6 mai
Crédit : Musée d’Aquitaine

Après six mois de fermeture, le musée d’Aquitaine s’apprête à accueillir de nouveau le public, transformé, repensé, et prêt à faire dialoguer l’histoire avec les enjeux de notre temps.

La Reine des Reynettes

À partir du mardi 6 mai, les visiteurs retrouveront ce lieu phare du patrimoine bordelais, remis à neuf à l’issue d’un vaste chantier mené tambour battant par la Ville et Bordeaux Métropole.

Objectif : améliorer l’accessibilité du bâtiment, renforcer sa sobriété énergétique, et optimiser la conservation des œuvres. Derrière les échafaudages, des interventions ciblées ont permis de remplacer l’ensemble du système de sécurité incendie, de moderniser la climatisation avec une gestion centralisée des installations techniques, et de généraliser l’éclairage LED avec détection de présence. Les accès pour les personnes à mobilité réduite ont été entièrement repensés, dans le cadre du programme national Ad’Ap. Pour cet édifice de 1886, qui n’avait pas connu de travaux structurels majeurs depuis sa transformation en musée en 1989, cette rénovation marque un véritable tournant.

À l’intérieur, les visiteurs seront accueillis dès la réouverture par une exposition temporaire forte en résonances : « Le monde d’après, 1944-1954. Des lendemains qui chantent ? ». Ce parcours explore la décennie qui a suivi la Seconde Guerre mondiale à travers les regards croisés d’habitants de Bordeaux et d’Aquitaine. Vie quotidienne, tensions internationales, espoirs collectifs : une plongée intime et documentée dans un monde qui se reconstruit, alors que les blessures sont encore fraîches.

Le musée d’Aquitaine fait peau neuve et rouvre le 6 mai
Crédit : Musée d’Aquitaine

L’exposition s’inscrit dans le cadre des commémorations du 8 mai 1945, et prolonge le travail de mémoire mené par le Centre national Jean Moulin, aujourd’hui intégré au musée d’Aquitaine. Le musée proposera également plusieurs nouvelles pièces archéologiques dans sa section Antiquité, parmi lesquelles un rare coffret reliquaire du IVe siècle découvert à Saint-Seurin, un casque de parade romain exhumé près du bassin d’Arcachon, et un torse sculpté de Méléagre provenant d’une villa antique de l’Entre-deux-Mers.

Un autre temps fort est prévu le 23 mai, avec l’inauguration d’une séquence inédite du parcours permanent consacrée aux révolutions atlantiques. Intitulée « Du soulèvement de Saint-Domingue aux conséquences de la double dette d’Haïti (1791-2025) », elle viendra clore les Journées de la Mémoire, en présence de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Un ajout fort et symbolique dans une institution qui porte la mémoire des luttes et des héritages, dans toute leur complexité.

Enfin, un nouveau site internet viendra compléter cette métamorphose. Plus lisible, plus moderne, il réunira les contenus du musée d’Aquitaine, du Centre national Jean Moulin, de Bordeaux Patrimoine Mondial et de la collection Goupil. Un outil au service de la transmission, dans la continuité d’une dynamique ambitieuse de rénovation.

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