Le Village 59 à Bordeaux : dix-huit riverains portent plainte contre un club pour troubles du voisinage

La cohabitation tourne au cauchemar sur les quais bordelais. Depuis l’arrivée du Village 59, bar et club installé en lieu et place de l’ancienne Casa Latina, une partie des habitants du 59, quai des Chartrons, ne dort plus.

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Nuisances sonores nocturnes, débordements à la sortie… Dix-huit voisins ont porté plainte en collectif. La mairie se veut médiatrice, l’avocat du lieu assure que tout est en règle.

Les riverains avaient imaginé un quartier animé, mais pas assiégé. À l’époque, la promesse séduisait. Mais rapidement, les soirées festives du club ont pris le pas sur les promesses initiales. Rock, électro, basses perçantes et clients bruyants jusqu’à l’aube : pour de nombreux résidents, la fête s’éternise au détriment de leur tranquillité.

Le Village 59, ouvert jusqu’à 5 heures du matin plusieurs soirs par semaine, a remplacé un établissement qui, lui, fermait plus tôt et n’avait jamais provoqué de tensions notables, selon les témoignages. Aujourd’hui, les appels à la police, les dépôts de mains courantes et les courriers à la mairie se sont accumulés, sans effet tangible jusqu’ici.

Les plaignants parlent de cris dans la rue, de verres brisés, de disputes qui éclatent à toute heure. Plusieurs locataires ont quitté les lieux, des propriétaires peinent à relouer. Une atmosphère pesante s’est installée dans l’immeuble.

« Ce n’est pas seulement la musique », disent-ils, « c’est tout ce qui va autour. »

Face à cela, les gérants affirment avoir réalisé des travaux d’isolation phonique et respecté les normes en vigueur. Leur avocat, Me Jean-Baptiste Lavillénie, insiste sur le respect du cadre légal et regrette que le débat se tienne sur la place publique. Il assure que ses clients sont ouverts au dialogue.

La Ville, consciente de la crispation, a fait procéder à des relevés sonores au-dessus du club. Résultat : des dépassements notables des seuils autorisés. Une seconde étude est en cours. La municipalité rappelle que les sanctions administratives relèvent de la préfecture, même si la mairie peut intervenir en amont.

Ce nouveau bras de fer entre fêtards et voisins excédés rappelle d’autres précédents. Ces derniers mois, plusieurs bars du centre ont été contraints de fermer temporairement, voire définitivement, sous la pression des plaintes.

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