Sous un soleil écrasant, Bordeaux a connu ce jeudi 18 septembre une mobilisation d’ampleur. Des milliers de personnes ont investi les rues du centre-ville, répondant à l’appel d’une intersyndicale large.
Si le nombre exact de participants varie fortement selon les sources (préfecture : 10 000 / intersyndicale 35 000), une chose est certaine : la densité de la foule a marqué les esprits. Bannière après bannière, le cortège a rappelé les inquiétudes suscitées par la politique budgétaire du futur gouvernement, dans un climat social déjà tendu.
Le défilé a mis en avant la défense des services publics, notamment l’école, la santé et le logement, secteurs jugés particulièrement fragilisés par les restrictions annoncées. Les revendications portaient aussi sur la question du pouvoir d’achat, la taxation des hauts revenus et la nécessité de renforcer les protections sociales.
Au-delà des banderoles syndicales, d’autres causes se sont greffées au cortège : soutien au monde associatif, dénonciation des coupes dans la culture ou encore inquiétude face à la progression de l’extrême droite. Si l’ambiance s’est parfois voulue légère, avec musique et animations, l’arrière-plan restait celui d’une profonde inquiétude quant à l’avenir social et économique.
Des containers ont été renversés pour entraver la voie publique, y compris sur les lignes de tram, mais sans conséquence matérielle majeure. Les forces déployées ont resserré l’étau dans le secteur de Saint-Michel et recouru aux gaz pour refouler la foule. L’arrivée de renforts mobiles a rapidement mis fin au mouvement.
Au total, quatre interpellations ont eu lieu. Les autorités indiquent que des individus vêtus de noir ont tenté, sans succès, de briser la façade d’une banque. Un véhicule de police a également été recouvert de tags.
