Attachés à l’avenir de leurs enfants, les parents d’élèves de Bommes et Pujols-sur-Ciron ont décidé de faire entendre leur voix.
Vendredi 14 mars, ils ont organisé une journée « école morte », désertant les salles de classe en signe de protestation contre la fermeture annoncée d’une section à la rentrée prochaine. Une mesure jugée arbitraire et injustifiée, d’autant que les effectifs scolaires n’affichent aucune baisse significative.
Dans ces deux communes du Sud-Gironde, les écoles fonctionnent sous un Regroupement Pédagogique Intercommunal (RPI) : les plus jeunes, de la maternelle au CP ainsi que les CM2, sont scolarisés à Bommes, tandis que les CE1, CE2 et CM1 étudient à Pujols-sur-Ciron. Avec la fermeture envisagée, le nombre d’élèves par classe pourrait grimper à 28 dans certains niveaux, forçant les enseignants à gérer trois niveaux en même temps.
« On nous dit que les suppressions se justifient par la baisse des effectifs dans le département, mais ici, ce n’est pas le cas ! » s’insurge un parent d’élève.
La Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN) de Gironde a en effet annoncé 137 fermetures de classes pour la rentrée prochaine, un chiffre ramené à 106 après concertation. L’argument avancé : une diminution de 1 700 élèves sur l’ensemble du département.
Pour faire entendre leur colère, les parents, soutenus par les municipalités, ont appelé à ne pas envoyer leurs enfants à l’école ce vendredi. Un rassemblement a eu lieu dès 8h devant la mairie de Pujols-sur-Ciron, avec pancartes et banderoles.
« Nous voulons que nos enfants puissent apprendre dans des conditions correctes », explique une mère de famille.
