Stupéfiants dans un autocar international : la justice libournaise classe l’affaire

La justice libournaise a tranché lundi 21 juillet dans une affaire de stupéfiants interceptés au péage de Virsac. Une décision inattendue dans un dossier qui reposait sur des bases fragiles.

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Fin juin, lors d’un contrôle de routine sur une ligne de bus internationale, les gendarmes avaient mis la main sur plusieurs valises contenant près de 17 kilos de résine de cannabis. Une passagère, une jeune femme de nationalité guinéenne, avait alors été placée en garde à vue puis poursuivie. Mais dès l’ouverture du dossier, les irrégularités ont sauté aux yeux de la défense.

L’audition principale s’appuyait sur une traduction réalisée sans le moindre cadre légal, rendant le procès-verbal inexploitable. Par ailleurs, les valises en cause n’étaient associées à aucun nom, aucun ticket d’enregistrement, aucune preuve matérielle tangible. Aucun relevé d’empreintes ni d’analyses génétiques n’était venu appuyer l’accusation.

Face à ces failles et en l’absence de preuve directe et fiable permettant d’attribuer formellement la drogue à la prévenue, le tribunal correctionnel a décidé de prononcer une relaxe. L’affaire est classée sans condamnation, démontrant une nouvelle fois que l’intime conviction ne suffit pas face à l’exigence de preuves concrètes.

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