Traitements psychiatriques : la Gironde frappée de plein fouet par les ruptures de stock

À Bordeaux et dans toute la Gironde, la pénurie de traitements psychiatriques s’installe dans la durée. Les pharmacies peinent à maintenir leurs stocks, et les patients suivis pour troubles anxieux, dépressifs ou du comportement se retrouvent parfois sans solution pendant plusieurs jours.

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Les médecins, en ville comme à l’hôpital, tirent la sonnette d’alarme. Plusieurs molécules essentielles, dont certaines sont sans équivalent thérapeutique, sont devenues quasi introuvables. Dans les établissements spécialisés, comme à Charles-Perrens, les soignants réorganisent les protocoles à la hâte pour tenter de limiter les ruptures de traitement. La situation, décrite comme tendue, mobilise quotidiennement des heures de recherche pour identifier une pharmacie encore approvisionnée.

Les conséquences sont concrètes : aggravation des symptômes chez les patients, stress croissant pour les familles, et afflux de demandes aux services d’urgence psychiatrique. En ville, les généralistes hésitent à initier de nouveaux traitements, conscients des difficultés d’approvisionnement. Certains patients, notamment les jeunes atteints de TDAH, sont brutalement sevrés, faute de comprimés disponibles.

Dans les réseaux d’entraide locaux, la solidarité tente de pallier les carences. Des groupes de discussion s’organisent pour repérer les officines encore fournies, pendant que plusieurs habitants de la région lancent des appels à l’aide en ligne. En Gironde comme ailleurs, le malaise s’installe, et les professionnels redoutent un été encore plus critique si aucune mesure n’est prise rapidement.

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