Début juillet, Donald Trump a inauguré un centre de rétention ultramoderne destiné aux sans-papiers. Installée au cœur d’une zone marécageuse classée, l’infrastructure suscite une vive controverse.
L’emplacement, isolé au beau milieu des Everglades et encerclé par des alligators, serpents géants… Accessible seulement par une route unique, le site est cerné par une faune réputée dangereuse. Une stratégie assumée par les autorités, qui y voient un moyen de dissuasion naturel contre toute tentative de fuite. Le président américain, fidèle à son style provocateur, a ironisé sur les risques liés aux alligators et serpents alentour.
Capable d’accueillir entre 1 000 et 5 000 personnes selon les sources, cette structure flambant neuve représente un coût estimé à 450 millions de dollars annuels. L’administration Trump entend en faire un symbole fort de sa politique migratoire durcie, alors qu’elle tente de faire voter un projet de loi massif incluant des mesures d’expulsion renforcées.
Outre les critiques sur le traitement réservé aux migrants, le choix du lieu déclenche l’indignation des défenseurs de la biodiversité. Les Everglades abritent plusieurs milliers d’espèces rares ou protégées. Pour ces organisations, l’implantation d’un tel centre dans un écosystème aussi sensible relève d’un non-sens écologique.

