La coopérative viticole Univitis, implantée aux Lèves-et-Thoumeyragues, traverse une période critique.
En proie à d’importantes difficultés financières, elle a été placée en redressement judiciaire il y a quelques mois, une décision prise par son conseil d’administration pour tenter d’assurer la continuité de son activité et restructurer son endettement.
Dans ce cadre, Univitis a cédé fin janvier le Château Les Vergnes, un domaine de 92 hectares en AOC Bordeaux, acquis en 1986 et certifié en agriculture biologique. Parallèlement, la coopérative a stoppé sa chaîne d’embouteillage, une activité désormais externalisée chez Unidor, et regroupé l’ensemble de sa vinification sur un seul site. Celui de Gensac devrait être loué prochainement afin d’alléger les charges.
Ces décisions découlent d’un contexte plus large de crise pour le secteur viticole bordelais. Entre 2017 et 2020, Univitis a subi une forte baisse de son chiffre d’affaires, aggravée par un marché du vin en pleine mutation. Une consommation en recul, des prix sous pression et une concurrence accrue fragilisent de nombreuses exploitations.
Univitis n’est pas un cas isolé. D’autres coopératives girondines, comme la cave de Tutiac ou les Vignerons de Puisseguin Lussac Saint-Émilion, sont elles aussi contraintes de revoir leur organisation pour faire face à ces bouleversements. Longtemps garantes d’un modèle économique stable pour les viticulteurs, elles doivent désormais adapter leur stratégie pour assurer leur survie dans un secteur en pleine reconfiguration.
