Dans une rue discrète du centre de Bordeaux, à l’ombre de l’effervescence des quais et des places animées, Zéphirine s’est imposé en quelques années comme une adresse incontournable pour les amateurs de cuisine généreuse et sincère.
Ici, pas d’esbroufe, pas de carte à rallonge, mais une approche du terroir à la fois brute et raffinée, orchestrée par un chef au pedigree impressionnant : Romain Corbière.
Une auberge urbaine pensée comme une maison de famille
Installé au 62 rue Abbé-de-l’Épée, Zéphirine ne se présente pas comme un simple restaurant, mais comme une auberge urbaine, un lieu de vie où l’on se sent à la fois chez soi et ailleurs. Ce projet, porté par Romain Corbière, sa sœur Marie et son beau-frère Bertrand Arnauld, ambitionne de revisiter l’esprit des grandes maisons de tradition française avec une approche résolument contemporaine.
Dès l’entrée, l’atmosphère chaleureuse saute aux yeux : bois clair, murs en pierre bordelaise, cuisine ouverte, et cette odeur de plats mijotés qui flotte dans l’air. Le restaurant respire l’authenticité et le partage. On n’est pas dans un bistrot, pas dans un gastro non plus, mais dans un entre-deux où la cuisine se vit comme une expérience sincère, accessible, sans superflu.
Romain Corbière : un chef étoilé de retour aux sources
Passé par les plus grandes maisons, dont Alain Ducasse, Romain Corbière a longtemps brillé sous les projecteurs du monde étoilé. Un macaron Michelin au Relais du Parc à Paris en 2006, un poste prestigieux au Restaurant des Rois à Beaulieu-sur-Mer, puis une expérience de chef exécutif à l’Intercontinental Bordeaux, avant de tout plaquer pour se recentrer sur une cuisine qui lui ressemble : franche, vivante et enracinée dans le terroir.
Zéphirine est ainsi née d’une volonté de sortir du carcan du gastronomique classique pour proposer une table où la simplicité et la justesse sont au cœur de l’assiette.
Une cuisine du marché qui évolue au fil des saisons
Chez Zéphirine, pas de carte fixe. Tout fonctionne selon l’arrivage du marché, selon l’inspiration du moment et les produits de saison. Le midi comme le soir, le menu est unique et non négociable – une approche radicale qui séduit les puristes du goût.
Le déjeuner, pensé pour s’adapter aux agendas serrés comme aux déjeuners plus contemplatifs, se décline en deux formules :
- “Pour prendre son temps” : 36 € en semaine et 40 € le week-end, avec trois entrées, un plat et un dessert.
- “Pour gagner du temps” : 30 €, avec trois entrées, puis un choix entre plat ou dessert (en semaine uniquement).
Le soir, le menu unique grimpe à 69 €, toujours en quatre services (trois entrées, un plat, un dessert), avec une ambition plus marquée dans l’exécution.
Le fil conducteur reste une cuisine de partage, où le produit est au centre de tout. Ici, le légume n’est jamais un simple accompagnement, et la viande ou le poisson sont sublimés par des cuissons précises, des jus réduits à l’essentiel et des assaisonnements toujours justes.
Dans l’assiette : une cuisine vivante, sans compromis
On vient chez Zéphirine pour manger du vrai, du bon, sans artifices. La simplicité y est une quête de perfection, et chaque plat est pensé pour faire honneur aux producteurs locaux.
Selon les jours, on pourra retrouver, par exemple :
- Une raviole de champignons, bouillon corsé et herbes fraîches, concentrée d’umami et de finesse.
- Un maquereau brûlé au chalumeau, betterave et condiment raifort, qui joue sur l’acidité et la puissance aromatique.
- Une poitrine de cochon longuement confite, purée de céleri et jus réduit, où le gras se fond dans une texture fondante et réconfortante.
- Un riz au lait vanillé, caramel au beurre salé, qui rappelle les souvenirs d’enfance avec un twist parfaitement maîtrisé.
Le pain, le beurre, et même certaines charcuteries sont faits maison ou viennent de producteurs soigneusement sélectionnés. Rien n’est laissé au hasard.
Une expérience complète : restaurant, comptoir et épicerie fine
Zéphirine ne se limite pas à sa salle de restaurant. L’établissement fonctionne aussi comme un comptoir gourmand, où l’on peut acheter certains produits à emporter : pains maison, terrines, plats préparés… Une façon d’emmener un peu de l’expérience chez soi, et de prolonger l’instant au-delà du repas.
Une reconnaissance méritée : Michelin, Gault&Millau et critiques unanimes
Il n’a pas fallu longtemps pour que les guides gastronomiques s’intéressent à Zéphirine. Le Guide Michelin y voit une adresse de référence à Bordeaux, tandis que Gault&Millau lui attribue une note de 14/20, louant une table où l’épicurisme s’exprime avec une grande sincérité.
Les avis clients abondent dans le même sens : un accueil chaleureux, une cuisine généreuse, et un rapport qualité-prix imbattable. Une recette qui fonctionne, et qui promet à Zéphirine encore de belles années devant elle.
Pourquoi aller chez Zéphirine ?
- Pour une cuisine de marché sincère et maîtrisée, sans artifices.
- Pour un menu unique, pensé dans l’instant et au gré des saisons.
- Pour l’ambiance conviviale et la chaleur d’une véritable auberge urbaine.
- Pour le plaisir de découvrir une cuisine de chef étoilé à prix accessible.
Dans un Bordeaux où les ouvertures de restaurants se multiplient à une vitesse folle, Zéphirine s’impose comme une valeur sûre, un lieu où l’on revient avec plaisir, en sachant que l’assiette ne décevra jamais. Un indispensable pour les amoureux du bon, du vrai et du partage.
