Ce lundi 31 mars, la tension était palpable aux abords du Conseil départemental de la Gironde.
Alors que les élus débattaient du budget primitif 2025, environ 500 agents et militants ont manifesté à l’appel de l’intersyndicale pour dénoncer les coupes annoncées dans le secteur de l’action sociale.
Rassemblés dès 10 heures sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, face au bâtiment du Département, les manifestants ont fait entendre leur colère : « C’est une casse sociale sans précédent », alerte un représentant de Sud Santé Sociaux. Dans le cortège, on retrouve des travailleurs sociaux, des éducateurs spécialisés, mais aussi des agents de la protection de l’enfance, inquiets pour l’avenir de leurs missions.
Les syndicats pointent du doigt des baisses de subventions, des suppressions de postes et des restructurations dans plusieurs services clés. « Si on taille encore dans nos moyens, ce sont les familles les plus précaires qui vont trinquer », résume une assistante sociale bordelaise, pancarte à la main.
À l’intérieur de l’hémicycle, la séance plénière se tient sous surveillance. La majorité départementale, dirigée par Jean-Luc Gleyze, défend un budget qu’elle estime contraint, dans un contexte de baisse des dotations de l’État et de hausse des dépenses sociales. Un discours que les manifestants rejettent en bloc, accusant le Département de faire des choix politiques au détriment des solidarités.
En fin de matinée, une délégation syndicale a été reçue par des représentants de l’exécutif, sans qu’aucune annonce concrète ne soit faite. L’intersyndicale a d’ores et déjà prévenu : d’autres mobilisations sont à prévoir si le budget est maintenu en l’état.