Au cœur du quartier Amédée Saint-Germain, à quelques pas de la gare Saint-Jean, l’Atelier des Citernes redonne vie à un ancien atelier ferroviaire du XIXe siècle.
Longtemps laissé à l’abandon, ce bâtiment de 1 700 m² a été réhabilité pour devenir l’un des lieux les plus effervescents de Bordeaux, entre halle gourmande, lieu de création artistique et espace de vie sociale.
Derrière les grandes verrières et la charpente métallique conservée, une halle culinaire a pris place. Six comptoirs indépendants y cohabitent, chacun porté par une identité forte et des chefs engagés. Au menu : cuisine vietnamienne, saveurs syriennes, recettes siciliennes, bistronomie du Sud-Ouest, street-food du monde et traiteur engagé. Parmi les enseignes phares, Marie Curry emploie des femmes réfugiées ou issues de l’immigration et propose une cuisine métissée, généreuse, qui fait écho à l’esprit du lieu. L’atmosphère y est décontractée mais exigeante, à mi-chemin entre convivialité populaire et exigence gastronomique. Au centre de la halle, un grand bar circulaire distribue vins nature, cocktails maison et bières locales.
À l’étage, un espace plus calme accueille des ateliers, des expositions et des résidences d’artistes. La programmation culturelle est assurée en partenariat avec des collectifs bordelais. Elle mêle concerts, performances, conférences, marchés thématiques et événements associatifs. Les artistes locaux y trouvent une scène, les habitants un lieu d’échange.
L’Atelier des Citernes repose sur une triple dynamique : patrimoniale, sociale et culturelle. Le lieu séduit d’abord par son ancrage dans l’histoire ferroviaire du quartier. Le bâtiment n’a pas été aseptisé ; au contraire, il assume ses traces, ses poutrelles rouillées, ses volumes industriels. Ensuite, la réussite tient à la diversité des propositions. On y vient pour manger, mais aussi pour écouter, apprendre, rencontrer, faire communauté. Enfin, la gouvernance du lieu, ouverte à des acteurs engagés et des initiatives locales, garantit un ancrage territorial fort.
Ni simple food court, ni galerie d’art, l’Atelier des Citernes joue la carte de l’hybridation assumée. Il incarne cette nouvelle génération de tiers-lieux urbains, où l’alimentation devient vecteur de lien social, où le patrimoine industriel se transforme en espace de culture partagée. À Bordeaux, il s’impose comme un repère pour les flâneurs, les curieux et les gourmands.
