Mardi 17 décembre 2024, le tribunal administratif de Bordeaux a résilié un contrat pour la livraison de nouvelles navettes fluviales Bato.
Avec l’expansion démographique de la métropole bordelaise, des transformations au point de vue des transports publics ont été opérées ces dernières années, et le renouvellement des navettes fluviales n’a pas été laissé pour compte. Par conséquent, le groupement Ocea a pu délivrer les premiers Bato qui avaient été inaugurés en date du jeudi 7 novembre 2024. Mais voilà que la justice met son veto, et vient casser un contrat entre Bordeaux Métropole et le groupement Ocea. Ainsi, deux nouveaux catamarans ont été livrés ce mardi, mais l’avenir vient de se flouter pour les deux autres en cours de fabrication.
Mais que se passe-t-il ?
Le tribunal administratif de Bordeaux reproche au groupement Ocea la longévité de la batterie qui devrait normalement durer pour une période de 12 heures complètes. Or, il s’avère que dans les faits, l’autonomie de la batterie est d’environ 5 heures, et que la présence d’un groupe électrogène à bord permet de la prolonger d’environ 6 heures.
L’utilisation quotidienne d’un générateur diesel, dit “de secours”, perdrait automatiquement son caractère d’urgence, ce qui rendrait le contrat caduc dans la mesure où avoir recours à une source d’énergie supplémentaire rentre en contradiction avec une autonomie de base annoncée à 12 heures.
De ce fait, le tribunal administratif de Bordeaux donne raison à la société Chaudronnerie Aluminium Inox (installée à Gujan-Mestras, Gironde), et qui n’est autre que le concurrent qui avait fabriqué les Batcub au tout début.
Le groupement Ocea dispose d’un délai de 2 mois pour faire appel de cette décision.