Après des semaines de tensions et de mobilisations dans les quartiers nord de Bordeaux, les écoles maternelles et élémentaires des Aubiers échapperont finalement à la baisse redoutée de leurs moyens.
Le député Thomas Cazenave a annoncé ce week-end que le rectorat s’était engagé à préserver les dispositifs liés à l’éducation prioritaire, confirmant ainsi le maintien des classes dédoublées dans les groupes scolaires concernés.
Depuis janvier, les familles et personnels éducatifs du secteur sonnaient l’alarme. À Louise-Michel et Gisèle-Halimi, les rumeurs de réduction budgétaire avaient déclenché une série d’actions : réunions publiques, blocages temporaires des établissements, banderoles accrochées aux grilles. Les habitants craignaient que la suppression de certaines mesures, notamment les effectifs réduits en CP et CE1, ne compromette la réussite des élèves dans ce quartier populaire.
La mobilisation semble avoir porté ses fruits. Dans un communiqué, Thomas Cazenave indique avoir rencontré l’ex-Première ministre Élisabeth Borne et échangé à plusieurs reprises avec le rectorat. Celui-ci aurait assuré son soutien au classement en Réseau d’Éducation Prioritaire (REP) du collège Bordeaux-Lac, lors d’une prochaine refonte de la carte scolaire. Une annonce qui s’inscrit dans une stratégie plus large de défense des moyens éducatifs dans les quartiers en difficulté.
L’école maternelle Lac III, située non loin de là, fait également l’objet d’une attention particulière. Les discussions sont encore en cours, mais les services académiques se disent prêts à adapter les moyens en fonction des réalités sociales du terrain.
