À l’écart de la commune de Castre (Gironde), des familles de gens du voyage sont installées depuis une trentaine d’années, avec des conditions de vie spartiates.
Agglutinées dans une zone sur laquelle se confondent caravanes et déchets en tout genre, depuis de nombreuses années, des familles avec enfants vivent dans ce lieu mal considéré à bien des égards.
Peu sont ceux qui se soucient du sort de ces individus dont on ne parle presque pas. Cependant, nombreux sont les individus qui n’hésitent pas à venir sur place, uniquement afin d’abandonner impunément leurs déchets (dépôt sauvage).
Gracia Perez, la maire de Castres-Gironde, a pris pleinement conscience de la situation des « oubliés du camp du chemin des Limites », et malgré son manque de moyens, elle tente de réveiller les consciences pour trouver des solutions.
Parmi les doléances de ces familles : la mise en place d’un point d’eau courante, mais aussi de l’électricité et des sanitaires. Certains sont même actifs professionnellement et proposent d’apporter leur contribution financière.
Par le passé, des élus ont eu connaissance du calvaire qu’endurent au quotidien ces 12 familles, sans pour autant apporter de réelles solutions. Un terrain avait même été envisagé à Portets, avant que le projet soit abandonné en raison d’un manque de stabilité.
La responsabilité des occupants de ce terrain privé se discute comme une partie de tennis à plusieurs, mais à l’issue de laquelle le gagnant s’imagine être le réel perdant.
D’ici à l’horizon 2027, quelques projets sont actuellement en pourparler pour proposer un lieu d’accueil sur Cadaujac, Podensac ou Preignac.
Désabusée par la situation qui s’éternise depuis déjà trois décennies, la maire Gracia Perez tire la sonnette d’alarme.
