Les tensions autour de la livraison de repas à domicile ne faiblissent pas à Bordeaux. Plusieurs secteurs de la ville subissent les effets d’une activité en pleine expansion, dont les impacts sont de plus en plus visibles.
Face aux plaintes répétées des habitants, la mairie tente de cadrer un modèle encore peu régulé. Deux cuisines fantômes opérées par Taster vont changer d’adresse dans les prochaines semaines, loin des zones résidentielles les plus exposées. Une mesure transitoire, avant d’éventuels ajustements plus larges.
L’élue en charge du commerce, Sandrine Jacotot, engage désormais une démarche auprès de l’Association des maires de France pour pousser l’État à encadrer plus fermement les grandes plateformes de livraison. En ligne de mire : leur fonctionnement social, économique, et leur contribution aux finances publiques.
L’initiative vise autant à protéger les riverains qu’à questionner les fondements d’un système où des milliers de livreurs précaires sillonnent la ville chaque jour. Bordeaux espère entraîner d’autres communes dans ce chantier, et mettre en lumière les limites d’un marché qui s’est développé trop vite et trop librement.