Deux médecins viennent d’être lourdement sanctionnés après une série d’interventions réalisées dans des conditions jugées préoccupantes.
Le premier praticien, suspendu trois ans, est poursuivi dans un dossier de décès survenu à Latresne, où une maison avait été louée pour la journée afin d’y accueillir des circoncisions d’enfants. Il lui est reproché d’avoir pratiqué une anesthésie avancée sans les qualifications requises, ni les équipements adaptés à une prise en charge d’urgence. Le parquet de Bordeaux instruit actuellement le dossier sous la qualification d’homicide involontaire.
Un second médecin, basé à Bordeaux même, dans le quartier de la Victoire, a lui aussi été sanctionné pour avoir mené des interventions dans un local inapproprié, avec un protocole lacunaire et un suivi délégué à des personnes sans compétences médicales. Plusieurs enfants ont présenté des complications, certaines nécessitant une prise en charge chirurgicale secondaire.
Le Centre de circoncision à l’origine de ces opérations continue, selon ses propres canaux, d’exercer dans plusieurs autres villes françaises, bien qu’aucune régulation spécifique ne s’applique à ce type de structure rituelle. L’enquête judiciaire se poursuit à Bordeaux, alors que les familles de victimes dénoncent des pratiques en rupture avec les règles élémentaires de prudence et de sécurité médicale.
