L’opposition bordelaise se structure, et Nathalie Delattre entend bien en être une figure centrale.
Lors du conseil municipal du 11 mars, la ministre du Tourisme et ancienne adjointe d’Alain Juppé a vivement critiqué la politique d’urbanisme menée par Pierre Hurmic, maire écologiste de Bordeaux.
Prenant la parole dans l’hémicycle municipal, elle a dénoncé une absence de vision stratégique et une gestion qu’elle juge chaotique. Selon elle, la ville souffre d’un immobilisme inquiétant en matière d’aménagement urbain, tandis que les chantiers structurants peinent à voir le jour. Derrière ce discours offensif, un message politique clair : l’actuelle majorité écologiste ne serait pas à la hauteur des attentes des Bordelais.
Cette prise de position ne doit rien au hasard. À un peu plus d’un an des élections municipales de 2026, les oppositions de droite et du centre cherchent à s’organiser pour reconquérir la mairie. Depuis plusieurs mois, des discussions sont en cours pour fédérer les différentes sensibilités qui, jusqu’ici, peinaient à parler d’une même voix. En s’attaquant frontalement à la gouvernance de Pierre Hurmic, Nathalie Delattre pose donc les jalons d’une candidature qui pourrait bien bousculer le paysage politique local.
Pour l’instant, la popularité du maire écologiste reste solide. Un sondage publié fin 2023 indiquait que près de six Bordelais sur dix se déclaraient satisfaits de son action, même si des inquiétudes persistent sur la circulation, la sécurité et la pression fiscale. Autant de sujets sur lesquels l’opposition espère capitaliser.
