Ce lundi 12 mai, des violences ont éclaté en fin de journée dans l’enceinte du palais de justice de Bordeaux, quelques instants après la suspension de l’audience dans l’affaire Lionel.
La tension, palpable depuis le matin, a dégénéré aux abords de la salle des pas perdus, où deux groupes rivaux se sont violemment affrontés.
Les faits se sont déroulés aux alentours de 19 heures. Plusieurs individus appartenant aux quartiers des Aubiers et de Saint-Louis Chantecrit, venus assister au procès, se sont mutuellement pris à partie. Cris, insultes, coups : une vingtaine de personnes se sont jetées les unes sur les autres devant le portique de sécurité.
Les policiers présents, rapidement débordés, ont tenté de maîtriser la situation, sans parvenir à éviter les débordements. Certains fonctionnaires ont été blessés dans l’intervention, selon les premières constatations.
Dans un communiqué, la cour d’appel a qualifié les faits d’« incidents graves », survenus à la fois dans la salle d’audience et dans les couloirs du tribunal. Les prochaines séances, prévues jusqu’au 23 mai, se dérouleront donc sous haute surveillance.
Le procès concerne huit jeunes hommes, dont trois sont poursuivis pour meurtre en bande organisée après la mort de Lionel, un adolescent de 16 ans abattu début 2021 dans le quartier des Aubiers. Il avait été visé par des tirs alors qu’il vendait des pâtisseries et soda au pied de son immeuble. Trois autres mineurs avaient également été blessés.
Ce lundi, malgré un déroulement d’audience jugé calme, la tension n’a jamais vraiment quitté la salle. Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs des violences commises à la sortie.