Le tribunal administratif de Bordeaux a tranché : l’ex-directrice des services techniques de la mairie de Biganos ne retrouvera pas son poste. En cause, des comportements jugés incompatibles avec ses fonctions managériales.
Tout commence fin 2022, lorsqu’une procédure disciplinaire est lancée alors qu’elle est encore en arrêt maladie. À son retour, le conseil de discipline se réunit et dresse un constat sans appel. De nombreux agents – vingt-deux au total – ont été entendus. Il en ressort une ambiance de travail dégradée et une série de dysfonctionnements internes attribués à l’intéressée.
La collectivité décrit une gestion marquée par l’autoritarisme, des éclats de voix répétés dans les bureaux, des mails à la tonalité déplacée, et un climat délétère qui aurait affecté plusieurs agents. Certains affirment avoir été poussés à bout. Pour le tribunal, ces éléments suffisent à justifier une exclusion temporaire d’un an, une sanction qu’il juge équilibrée au regard des faits.
L’ancienne responsable, elle, affirmait être victime de harcèlement de la part de ses supérieurs, parlant d’un isolement organisé à son encontre. Elle contestait également le refus de la mairie de lui accorder la protection fonctionnelle. Mais les juges n’ont pas retenu ses arguments, estimant que les tensions provenaient essentiellement de sa manière de diriger.
Le malaise dont elle avait été victime en février 2022 n’a pas non plus été reconnu comme un accident de service. L’épisode, selon une infirmière présente ce jour-là, aurait présenté un caractère “démonstratif”, selon les termes du jugement.
La seule faille retenue contre la commune concerne une évaluation professionnelle jugée injustement critique à propos de ses jours de télétravail, pourtant validés médicalement. À ce titre, la municipalité devra lui verser 1 500 euros de compensation. Pour le reste, la décision de l’écarter reste pleinement valide.